On m'en avait dit du bien, on m'avait dit qu'il était magnifique, qu'il était d'une inventivité et d'une originalité débordante...sauf que je ne pensais pas, outre tout ça, que j'aurais cette impression si rare de me retrouver à quasi 100% dans le film, dans le personnage (en l'occurrence de Joel/Jim Carrey) et dans ses émotions.
Joel rencontre Clémentine...une fille atypique, belle, originale, "différente"...lui qui a une vie merdique, répétitive, sans intérêt, "pas passionnante" (moi...). Le coup de foudre est immédiat avec cette Kate Winslet (cheveux bleus, oranges, verts, rouges...) magnifique et incroyablement attachante.
Les débuts sont euphoriques, puis la lassitude, le couple s'egrenne et, grâce à une nouvelle technique neuronale révolutionnaire, Clémentine efface Joel de sa mémoire...
Il l'apprend, et décide de faire la même chose, pour ne plus souffrir du manque, de son amour détruit...mais une fois l'expérience démarrée, alors qu'il se trouve dans ses propres pensées (donc dans sa tête), il décide de sauver ses souvenirs, de les garder...de "cacher" Clémentine dans un coin de sa tête pour ne jamais l'oublier.
Un film qui navigue entre les délires du réalisateur, étant dans sa tête, un défilement de pensées et de situations délirantes se succèdent, mais toujours dans une émotion à fleur de peau, et avec des acteurs au talent immense.
Un Jim Carrey détruit, dramatique, touchant...une Kate Winslet magnifique mais simple, humaine, brisée elle-aussi, avec en parallèle sa "nouvelle" vie...pour un final magnifique, troublant sur lequel, j'avoue, j'ai littéralement chialé...(bah voilà, j'étais tellement dedans...).
Un film à part, en tout cas pour moi, qui m'a beaucoup remué...en attendant, je vais aller dormir...
Welcome to the Desert of the Real